Effrayante... C'est la première chose qui vient dans l'esprit de Tatsumaru au sujet de la ville, Suivie de près par une autre : "Un vrai paradis" ! Que dire d'autre en voyant cet endroit, un endroit parfait pour trouver des informations et accessoirement, de l'argent ! Une île mal famée dans laquelle la présence de la marine est au plus bas... Il ne peut pas s'empêcher de sourire légèrement derrière le col de son manteau, ayant presque l'impression d'entendre de nouveau les commentaires des gens dans le bar qu'il vient de quitter ! Commentaire du genre "qu'est ce qu'un gosse aussi jeune fout ici ?!" ou Encore "Qu'est ce qu'il a à l'oeil ? On dirait un démon !". Des commentaires qu'il ne peut pas s'empêcher de trouver amusants, ayant depuis un bon moment cessé de faire attention à ce qu'on pense de lui, une seule et unique idée tournant et retournant dans sa tête : Les tenryuubitos doivent mourir, rien d'autre, rien de plus, rien de moins... Et peu importe son apparence : seul cet objectif compte ! C'est avec cette idée en tête qu'il continue à marcher lentement dans les rues désertes, le vent chaud de South Blue venant lui chatouiller le peu de son visage qui sort de son col et lui ébouriffer les cheveux, son Trench Coat volant autours de lui, à mesure qu'il prend conscience de ce qui l'entoure : Les rues sont complètement silencieuses et vides, sans âme... Même pas un chien ou un chat errant ! Levant les yeux vers le ciel, il ne peut pas s'empêcher de grimacer en voyant les gros nuages gris massés au dessus de l'île, prêts à déverser leurs "larmes" à n'importe quel moment...
****La pluie... Ça faisait un moment... C'est bizarre quand même : pourquoi tout est si triste quand il va se mettre à pleuvoir ?****
Triste... C'est le mot... Tatsumaru se rend d'un compte compte à tel point tout est... Gris autours de lui... Des grandes maisons grises aux murs sales, des rues grisonnantes de saletés, jonchés de bouteilles d'alcool, de mégots, de nourriture et autres trucs du même genre, le tout dégageant une odeur assez... Spéciale... En rajoutant en plus à ça un orage sur le point d'éclater et le peu de chance de rester neutre disparaît rapidement... Et comme pour répondre à ses pensées, une goûte atterrit sur son visage... Puis deux... Puis quatre... Et avant même qu'il n'aie le temps de clairement s'en rendre compte, Tatsumaru finit trempé jusqu'aux os, les aiguilles d'eau Glaciales tombant rapidement sur chaque parcelle de son corps, aplatissant ses cheveux sur son front et collant ses vêtements à sa peau, lui arrachant un léger soupir, la rue se trempant rapidement autours de lui, les énormes goûtes d'eau tombant brutalement sur le sol comme de grosses larmes, idée qui, lui arrache un deuxième soupir plus gros que les précédents tandis qu'il ferme son Tench-coat, conscient que c'est complètement inutile vu qu'il est déjà trempé, mais juste pour avoir moins froid... Puis il recommence à marcher, son regard se perdant dans la rue qui s'étend devant lui, le bruit de la pluie lui arrivant aux oreilles toujours aussi fort, l'eau glacé dégoulinant le long de son corps, lui arrachant un léger frisson. Malgré tout, loin de songer à se mettre à l'abri, il continue sa route, continuant vers son objectif : le port de la ville...
****Faut que je quitte l'île... Et que je retourne à Mariejoa... Mais avant de retourner là-bas, je dois devenir plus fort... Le plus fort ! IL faut que j'apprenne à utiliser mes pouvoirs et surtout... IL me faut plus de haine ! Je ne pourrai jamais me venger si je ne les hait pas assez ! J'ai besoin de les haïr plus que tout au monde et je deviendrai invincible ! Je vais tous les massacrer UN PAR UN !****
Cette idée seule fait alors naître une forte chaleur dans les veines de Tatsu, ce dernier ne sentant même plus la fraîcheur de la pluie, son sang semblant charrier du feu, cette haine bouillonnant énormément dans chaque parcelle de son corps. Mais au même moment... Il sent cette sensation... Cette douleur... Et il se crispe involontairement, son coeur semblant se compresser douloureusement dans sa poitrine, sa haine semblant disparaître peu à peu, remplacée par ce sentiment... Cette peine... Il se dépêche de remuer la tête, chassant ses pensées de sa tête, mais la douleur ne disparaît pas pour autant... Il n'a cependant pas le temps d'y penser d'avantage : un bruit de pas lui arrivant aux oreilles et il stoppe sa marche, relevant le col de son manteau, essayant de chasser cette douleur, tandis qu'il sent encore dans son esprit cette lutte : la haine d'un côté... Et ce chagrin de l'autre... Mais le pire dans tout ça reste cette petite voix qu'il entend à présent... Petite voix qui lui souffle qu'il est entrain de devenir la chose qu'il hait le plus et qu'il doit s'arrêter avant qu'il ne soit trop tard, même si il tente de la stopper : C'est trop tard pour reculer maintenant ! Du coup, relevant la tête, il se contente de s'appuyer contre un des murs gris l'entourant, attendant que la personne n'apparaisse à l'angle de la rue.